Paris, cette métropole tant citée et appréciée, dont les rues sont imprégnées d'histoire. A se dire qu'il y a 100 ans, les eaux de la seine étaient rouges, que les tripiers nettoyaient les boyaux dans l'eau de fleuve et que la viande séchait jusqu'à être vendue le lendemain dans les halles.
Que les ouvriers de la nuits et les fêtards jusqu'au petit jour pouvaient trouver un gratin d'oignon à toutes heures, mets qui semble satisfaire autant en petit déjeuner avec son aspect de porridge qu'au souper grâce à la consistance du gratin et du pain.
Il y en a pour tous les goûts...
Le petit déjeuner
Une obligation dans la tradition : un bon petit déjeuner à la française dans un café à Montmartre. Assise face à la rue, le Parisien à la main et mon béret sur la tête, il faut jouer le jeu du vrai petit déjeuner. (Bien qu'il est trop tôt pour les parisiens qui brunch généralement. Là, à 7h, le journal n'avait pas encore été déplié et la machine à café venait de sortir de sa sieste...)
Alors, au menu, un bon croissant qui a le goût de son histoire. Il aurait été déjà présent en 1549 dans un banquet royal ! Ce qui est notable également, c'est l'association de la viennoiserie avec le café au lait : rituel amené par les turcs en Autriche. Selon les dires, fiers d'avoir rajouté du lait pour casser l'amertume du café, les ottomans auraient fêté leur découverte avec la brioche en forme de lune :D
Depuis, les Autrichiens ont démocratisé le croissant à Paris et, avec eux, la coutume de la boisson chaude servie en même temps.
Les tartines de beurre et confiture. Elles, ce sont une autre histoire. A l'origine moyenâgeuse, le mot "tartine" serait l'équivalent d'une galette de pain appelée "rôtie" (donnant Toast en anglais). On "portait un toast" en trempant la galette dans un verre de vin. Aujourd'hui, le bon savoir-faire français a su mettre en valeur l'association parfaite du beurre et de la confiture…
Toujours au petit déjeuner, nous retrouvons les œufs, sur les traces de nos anciens dirigeants, notamment Louis XIV qui aimait prendre son œuf à la coque avec ses mouillettes, le dimanche ! Pour ma part, il était servi brouillé avec son saumon !
Le chocolat chaud
Cette boisson qui provient de l'Amérique du sud figure également dans mon blog. Paris n'est pas la ville qui a hébergé l'inventeur de ce mélange, mais celle de ceux qui savent lui faire honneur dans un café embourgeoisé et luxueux.
La soupe d’oignon gratinée des halles
Près des halles, à Chatelet, des bistrots ouverts toute la nuit pour servir, notamment, la soupe gratinée des halles. Elle s'est fait connaître ici, aux halles de Paris, nourrissant aussi bien les fêtards que les travailleurs de la nuit. Un plat copieux rempli de fromage, d'oignon, de bouillon et de pain !
Le sandwich jambon beurre
Le sandwich, apparu en Angleterre par un comte de Sandwich (oui, il en a tiré son nom donc) est venu en France pour nourrir les ouvriers. Mais chez nous, à Paris, on y glisse le véritable jambon de Paris ! Un traditionnel aujourd'hui intemporel... !
Le croque monsieur
Faisant directement suite au Jambon-Beurre, le croque monsieur aurait été créé pour la première fois ici, à Paris, lorsqu'un boulanger n'avait plus de baguette et y aurait trouvé une alternative différente ! Quant au nom portée par cette curiosité renfermant le même jambon de Paris, le vendeur répond aux clients intrigués que cette viande serait humaine : un vrai Croque-Monsieur !
Le Paris Brest
Ce gâteau typiquement français, rempli de pâte à chou et de praline, réconforte totalement les cyclistes de la course Paris-Brest pour qui il a été inventé. D'ailleurs, la roue de vélo s'y voit facilement… avant de croquer dedans!
La brioche parisienne
La brioche serait probablement apparue en Normandie mais c'est ici, à Paris, qu'on la déguste sous cette forme de deux boules l'une sur l'autre. Le moulage de cette viennoiserie évoquerait une "tête qu'il serait facile de couper", en rapport à la citation de Marie Antoinette "si tu n'as pas de pain, mange de la brioche" ! Cool.
Le Macaron
Probablement apparu au Moyen Orient, il a cependant été dévoré en France depuis le Moyen-âge, lorsque Catherine de Médicis vient dans la capitale pour épouser notre roi. De cette union est démocratisé le joli petit macaron… Cro mignon
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